« Ilest juste et nécessaire d’abolir les frontières entre les
nations, les sociétés, les cultures et tout ce qui nous sépare
et nous définit. Pour que ce processus n’entraîne pas la
formation de nouvelles frontières ou d’autres ségrégations, il doit se
faire par en bas, par les gens et non (…)
On a l’habitude, lorsqu’il est question du soi-disant « conflit
israélo-palestinien »1, de distinguer entre le territoire national
israélien, tel qu’il avait été officiellement (re) défini — sauf par
les gouvernements sionistes successifs2 ! — avec sa nouvelle frontière
internationalement (…)
Longtemps les territoires semblent n’avoir été créés,
défendus et soumis qu’au prisme de logiques économiques et
guerrières, qui en contrepartie, ont fondé leur raison d’être et de
perdurer sur l’âpreté de leurs populations à en défendre les intérêts
tant matériels que symboliques. (…)
La notion de territoire a pris ces dernières années une place
très importante, quelquefois sans doute démesurée1. Après le
temps de la territorialisation qui entendait gommer les
particularismes et les identités territorialisées, vient le temps des
identités patrimoines localisées. Le (…)
Le territoire a bien entendu existé politiquement avant d’être
« inventé » scientifiquement dans les années 1960-1970. Bon nombre de revendications identitaires historiques, aux fondements territoriaux évidents, l’évoquent éloquemment. En témoignent par exemple, pour remonter loin dans les (…)