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"Une résurgence anarchiste"
Les Jeunesses libertaires dans la lutte contre le franquisme
Article mis en ligne le 4 avril 2012
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Les éditions Acratie viennent de faire paraitre la traduction française, revue et corrigée, de ce livre paru aux Éditions Virus de Barcelone en 2010.

Le livre retrace l’histoire de la FIJL (Federación ibérica de juventudes libertarias), dont les auteurs ont été membres. La FIJL fut fondée en 1932 à Madrid et fut, avec la CNT et la FAI, l’une des composantes du MLE (Mouvement Libertaire Espagnol) ainsi que du DI (Defensa Interior), qui a mené des actions contre le franquisme entre 1962 et 1970.

Tomás Ibáñez est membre du collectif de rédaction de "Réfractions"


Une résurgence anarchiste

Les Jeunesses libertaires dans la lutte contre le franquisme

La FIJL dans les années 1960

Auteurs : Salvador Gurucharri et Tomás Ibáñez

Editions : Acratie, mars 2012, 374 p., 19.00 €


Surmontant la dispersion de ses militants après 1939, le mouvement libertaire espagnol réussit à maintenir ses organisations dans l’exil, malgré un lourd cortège d’affrontements internes. Dans ce contexte, et après le déclin des guérillas ubraines menées, entre autres, par Sabaté et par Facerias, quelques jeunes grandis dans l’exil et d’autres arrivés d’Espagne cherchèrent, avec l’aide de quelques vieux camarades, un nouveau cadre pour le mouvement libertaire : il s’agissait d’intensifier la création de groupes dans la péninsule et de donner la priorité à l’action directe comme instrument pour miner l’Etat fasciste.

C’est ainsi qu’avec l’accord de la C.N.T. naquit en 1961 Défense Intérieure (D.I.) organisme destiné à mener à terme des actions armées, et qui promettait une nouvelle étape où l’action libertaire retrouverait tout son sens et toute sa force. Des militants des Jeunesses libertaires, comme les frères Gurucharri ou Octavio Alberola, et de vieux lutteurs de la trempe de Garcia Oliver ou Cipriano Mera parièrent honnêtement pour le D.I. tandis que la direction de la C.N.T. le sabotait de façon systématique.

Malgré cela, entre 1962 et 1970, une cinquantaine d’actions furent réalisées, par le D.I. au tout début puis par les Jeunesses libertaires et par le groupe Premier Mai après la suppression formelle du D.I. en 1965. Parmi ces actions se trouvent le rapt du représentant de l’Espagne devant le Vatican, Mgr Marcos Ussia, et divers attentats manqués contre le dictateur Francisco Franco. L’hostilité croissante de la direction du Mouvement libertaire, qui était entre les mains de personnes comme Federica Montseny ou Germinal Esgleas, les exécutions de Delgado et Granado, les arrestations de militants en Espagne et les rafles des autorités françaises contre les secteurs les plus actifs de l’exil finirent par étouffer cette tentative. Les illusions d’une nouvelle génération de libertaires se virent ainsi dissipées ; mais, tandis qu’échouait la tentative de renouveler et de relancer les organisations historiques de l’anarchisme ibérique, ces jeunes libertaires trouvèrent dans les mouvements qui firent éclore mai 68 et dans le contact avec d’autres jeunes anarchistes européens la possibilité d’une action révolutionnaire en marge des anciennes structures.

Source  :

http://www.librairie-quilombo.org/Une-resurgence-anarchiste

Plus d’informations :

A contretemps N° 39 "Figures de l’anarchisme chez Tomás Ibáñez" (janvier 2011)

Conversation avec Tomás Ibáñez

http://acontretemps.org/spip.php?article326


Tomás Ibáñez est aussi l’auteur de "Fragments épars pour un anarchisme sans dogmes"

http://www.lekti-ecriture.com/editeurs/Fragments-epars-pour-un-anarchisme.html




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