L’œuvre de Kropotkine s’attaque de front à la question de la sanction pénale dans ses articles sur les prisons russes et françaises, où il médite notamment sur l’influence morale de la prison et la manière dont elle induit le ressentiment chez le détenu. Kropotkine, emprisonné à deux reprises (l’une dans la forteresse Pierre et Paul entre 1874 et 1876, l’autre dans la prison centrale de Clairvaux entre 1883 et 1886), a vécu dans sa chair les affres de l’enfermement et la logique de la sanction orchestrée par l’État. Dès lors, sa réflexion sur la généalogie de l’État et sa structure bureaucratique se doublera d’une réflexion sur les formes de justice.
• L’Éthique, extrait du chapitre 13 (au sujet de Jean-Marie Guyau)
• L’Organisation de la Vindicte appelée Justice