De plus en plus de personnes adoptent un regard critique sur l’informatique de masse qui pénètre, chaque jour un peu plus, nos vies. Nous qui nous efforçons d’œuvrer dans cette direction depuis plus de dix ans, nous ne pouvons que nous en réjouir. Bien sûr, les prêcheurs de la Bonne Nouvelle numérique de tout poil n’ont pas fini de nous chanter l’antienne du « progrès technologique qui libère ». Mais même parmi eux, différentes sensibilités se laissent percevoir. Lorsque telle ou telle plateforme émergente « uberise » tel ou tel secteur, seuls les plus vaillants donnent encore plus de voix. D’autres préfèrent rejoindre le « juste-milieu » et agrémenter leur chant d’appels à l’innovation « responsable » ou de rappels des « vertus du dialogue social ». Ce genre de posture, pourtant, ne convainc guère plus que les fidèles, les naïfs et ceux qui en tirent un profit évident. Parmi celles et ceux qui se prirent à croire, il y a quelques années, au triomphe du progrès social propulsé à coup de clics, la plupart peine désormais à suivre le parachèvement « disruptif 1 » du prétendu Web 2.0... Sans pourtant se mettre sur le chemin de pureté des contempteurs de la Technique qui asservit.
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