Freddy Gomez, Dédicaces Un exil libertaire espagnol (1939-1975) Éditions Rue des Cascades, 2018,224 p., 14 euros Avec cinq dessins originaux de Marcos Carrasquer Les hommes et les quelques femmes qui fondent ce récit ont tous et toutes à voir avec le réel d’une époque désormais révolue jusque dans la mémoire de leur descendance.
Freddy Gomez, Dédicaces
Un exil libertaire espagnol (1939-1975)
Éditions Rue des Cascades, 2018,224 p., 14 euros
Avec cinq dessins originaux de Marcos Carrasquer
Les hommes et les quelques femmes qui fondent ce récit ont tous et toutes à voir avec le réel d’une époque désormais révolue jusque dans la mémoire de leur descendance. La mesure du temps est à ce prix : elle s’allège du poids de ce qui est en trop. Et les morts gênent, c’est bien connu. Comme gêne l’idée, magnifiquement nostalgique, que le Paris qui accueillit les errances de cet exil, et qui est un élément à part entière de ce récit, fut une ville magique pour s’adonner aux pas perdus.
Principal personnage de ces Dédicaces, Cristobal Barcena est à l’évidence, dans cet exil libertaire espagnol, un homme trop singulier, y compris dans ses choix de vie, pour incarner, même à la marge, l’archétype militant d’un mouvement où l’adhésion à la cause, ou à l’Idée, impliquait, presque mécaniquement, une certaine perte de soi. Le choix est évidemment voulu et assumé. Il ne relève pas d’une commodité littéraire, mais d’une tentative de laisser poindre, à travers ce personnage, les questions que le militant réserve trop souvent à sa part d’ombre. Pour ne pas désespérer de ses apparentes convictions.
Table des matières :
Incipit
Apatrides intérieurs
Rêveries d’ombres
Domaine d’incertitude
Dérive des parallèles
Vers le large
Colophon
Une chronologie
Freddy Gomez, qui a arrêté la publication du bulletin bibliographique A contremps, continue de mettre en ligne régulièrement des textes et des notes de lecture sur le site de la revue.