Avec la montée de l’islamisme et du terrorisme qui s’en réclame, nous sommes en présence d’un phénomène qui a pu être qualifié de « nouveau totalitarisme » et qui n’est pas sans faire écho à la crise du libéralisme des années trente. D’une façon plus générale, il entretient un rapport dialectique ambigu avec la modernité qui n’en sort pas indemne. L’absence de projet collectif et d’utopie, la « dissolution des repères de la certitude » et le nihilisme seraient autant de facteurs rendant compte d’un vide dans lequel l’islamisme s’est engouffré. Autrement dit, il s’agit d’interroger l’émergence et le contenu de cette idéologie afin de saisir les raisons de son expansion. Plus encore, il est nécessaire de comprendre le rapport de l’Islam à une modernité qui est associée à un Occident marqué par le christianisme.
Lire la suite en pdf