Repenser les rapports de l’homme à la nature (et leurs répercussions sur l’idée de nature humaine) est au cœur de bien des problématiques contemporaines. L’écologie bien sûr, qui envisage une nouvelle prise en compte de la nature remettant en cause le clivage occidental qui prélude à la domination (de la nature et de l’homme), mais aussi des théoriciens, comme Bruno Latour qui soumet à la critique l’universalité du dualisme humain/non humain établi depuis la Renaissance.
Ces courants sont autant de remises en cause de la modernité, et visent au minimum une sortie des méfaits produits par nos présupposés cartésiens. C’est bien à la fois l’un des aspects de la « nature humaine » qui est interrogé ici, la raison scientifique, technicienne, bref, instrumentale, et la séparation homme/nature qui en est à l’origine : cette maîtrise technoscientifique qui était censée émanciper, apporter le progrès, et s’est retournée en son contraire.
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