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Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique
Rencontre-débat à la bibliothèque La Discordia à Paris
Article mis en ligne le 24 janvier 2016


Mardi prochain, le 26 janvier 2016 à 19h
, aura lieu la dernière discussion du mois à la bibliothèque La Discordia à Paris sur

Islamophobie : du racket conceptuel au racket politique


Le concept d’islamophobie est un racket sémantique et politique qui se situe au carrefour de deux camps conceptuels, celui du religieux et celui du racisme. Son but est en effet d’enlever toute légitimité à la critique de la religion musulmane (et donc, par glissement, aux religions en général), taxant systématiquement toute critique de racisme envers les croyants (réels ou supposés). De nombreux soi-disant « révolutionnaires » se sont réappropriés ce concept et, par conséquent, l’aveuglement face au rôle autoritaire et pacificateur de toute religion.

Alors que nos pieux « révolutionnaires » nous parlent d’« islamophobie » à toutes les sauces, les fachos du printemps français nous parlent, eux, de « cathophobie », d’autres encore de « négrophobie » ou de « judéophobie ». Chacun tente son petit racket politique sur l’antiracisme. Chacun a sa petite oppression et ses petits particularismes à mettre en avant, toujours en concurrence avec ceux des autres, approfondissant les divisions entre exploités. Et surtout, plus personne ne parle de la lutte contre le racisme en tant que tel, et sous toutes ses formes.

Refuser ce raccourci conceptuel est un point de départ pour s’opposer à toutes les religions, y compris l’islam, présenté à tort par les défenseurs du concept d’« islamophobie » comme la religion des opprimés (comme le catholicisme irlandais ou le bouddhisme tibétain à d’autres époques). Il s’agit alors de nous faire passer la religion comme élément d’émancipation dans le pire des cas, et dans le moins pire, de faire passer l’idée que la religion n’est pas, en soi, un outil de domination séculaire au service de l’ordre. Derrière cela se cache l’idée que les rapports de domination, lorsqu’ils sont portés par de supposés « opprimés », deviendraient émancipateurs.

Parce que la religion reste un problème majeur pour ceux et celles qui veulent une transformation radicale de ce monde, sa critique est nécessaire, aujourd’hui plus que jamais. Parce qu’il n’y a pas de « religions des opprimés », seulement des religions qui oppriment.

(La Discordia)

Pour l’occasion, une brochure a été préparée par Ravage Éditions avec les textes de Cassandre écrits dans une période qui couvre presque entièrement l’année 2015. Certains d’entre vous les aurons peut-être déjà lus (dans le second numéro de la revue Des Ruines) ou à l’occasion d’une discussion précédente (bien que ce texte ait été revu depuis).

On pourra télécharger cette brochure ici

La brochure, ainsi que d’autres textes que nous avons jugés intéressants et riches de bases pour notre débat, ont été ajoutés sur le blog de la bibliothèque, dans les désormais classiques « suggestions de lecture » (qui ne sont pas obligatoires pour pouvoir suivre et participer aux discussions, mais vivement conseillées).


Bibliothèque La Discordia,

45 Rue du Pré Saint-Gervais, 75019 Paris

http://ladiscordia.noblogs.org/

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