Au moment où nous bouclons la rédaction de ce numéro de printemps 2020, nous voici déboussolés, tenus de vivre seuls ensemble au temps du Covid-19. Confinés sur ordre d’un gouvernement qui s’est appliqué à achever le saccage de l’hôpital public, pour la seule santé de l’économie, après avoir éborgné des centaines de Gilets jaunes. Le coronavirus, maladie zoonotique, c’est-à-dire issue d’une contagion de l’animal à l’homme, renvoie, quant à sa genèse, à la destruction des milieux naturels par les activités industrielles. Il n’aurait pas été si létal sans l’incurie de l’État, mais pas non plus sans l’existence des maladies de « civilisation », facteurs de « co-morbidité » : asthme, diabète, obésité, affections cardiovasculaires, cancers. Il a suscité, en Chine, des mesures drastiques de contrôle et de surveillance : quarantaine, hauts-parleurs, drones, applications de traçage du virus sur smartphones. Par le biais de cette surenchère technologique, la Chine s’éveille désormais en nous, entretenant la peur de la liberté, et des habitudes serviles qui resteront, à moins d’essayer de comprendre ce qui nous arrive. Lire la suite
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Avis de tempêtes : la fin des beaux jours ?
Article mis en ligne le 29 juin 2020
dernière modification le 30 octobre 2024