Vers quel avenir nous conduit le capitalisme « fossile » et quel impact aura la financiarisation du vivant ?
Faut-il rendre l’idéologie capitaliste seule responsable de la situation, nous dédouanant ainsi de notre participation individuelle et collective ?
Une remise en cause de notre mode de vie est vitale.
Comment y arriver : en restant dans ce système ou en mettant à bas la pyramide sociale ?
En attendant le passage à Lyon, le 25 avril 2018 de la grande tournée contre les Center Parcs...
Dérèglement climatique, Anthropocène , Capitalocène, financiarisation de la nature : les derniers maux de la planète ?
Rencontre, projection et débats avec les auteurs, samedi 31 mars 2018 à partir de 15 h ,
Salle des Rancy, 249 rue Vendôme Lyon 03
15 h- 17 h : projection de « la Nature nouvel Eldorado de la finance » (1 h 30)
et questions réponses avec la réalisatrice, Sandrine Feydel.
17 h- 17 h 30 : pause, bar et table de presse
17 h 30 -18 h 30 : intervention d’Armel Campagne et échanges
18 h 30 - 19 h 30 et plus... : débat avec les deux invités
Bar, zakouskis et stand de livres prévus.
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Le dérèglement climatique par l’accumulation de gaz à effet de serre et par les pollutions se manifeste de plus en plus souvent et violemment. Les premières conséquences visibles par tous sont l’augmentation des catastrophes dites "naturelles" (ouragans, sécheresses, inondations…), des famines, et des réfugiés climatiques qualifiés "d’économiques".
Les secondes sont les atteintes à la biodiversité, l’extinction des espèces végétales, animales et peut-être même à la fin la disparition de la nôtre. Cette situation montre que nous sommes entrés dans une nouvelle ère, l’anthropocène, terme définissant le rôle de l’espèce humaine dans ces changements.
Cependant l’humanité dans son ensemble est-elle responsable de ces bouleversements observables au quotidien comme dans la glace polaire ?
La révolution industrielle a provoqué une augmentation vertigineuse des émissions de CO2. C’est ce que montre Armel Campagne dans son ouvrage "Le Capitalocène" (éd. Divergences, 2017) dans lequel il remonte aux causes historiques et sociales du dérèglement climatique. Elles sont liées à l’essor et la dynamique du capitalisme dit « fossile » d’abord anglais puis français et européen qui a privilégié le charbon. Il propose avec d’autres un nouveau concept, le Capitalocène, mettant directement en cause le capitalisme, système de production qui a conquis la planète et la détruit avec constance.
Fort de sa capacité à se renouveler et à s’étendre sans limites, le capitalisme sait tirer profit des désastres écologiques qu’il a lui-même causés. Ces dernières décennies ont vu émerger un tout nouveau marché spéculatif celui de la financiarisation de la nature sous le prétexte hypocrite de protéger plus efficacement l’environnement en lui donnant un prix.
Le film de Sandrine Feydel et Denis Delestrac (« la Nature, le nouvel Eldorado de la finance », 2014) décortique les mécanismes mis en place par les banquiers, financiers, grands patrons, ONG et politiques pour transformer les écosystèmes en produits financiers tout en entravant toute action politique remettant en cause les fondements du désastre écologique actuel. Les « bio-banques » vendant les droits à détruire une espèce en faisant du profit, les marchés carbone « protégeant » les forêts ougandaises en affamant les populations locales, les spéculations sur les assurances sur les catastrophes naturelles, se développent dans l’indifférence générale.
Rencontre organisée par la NINA Lyon dans le cadre de la grande tournée contre les Center Parcs du 8 au 29 avril 2018 à la MJC Jean Macé .
site Ni Ici Ni Ailleurs : http://nina-lyon.tk/